
Critique: Le Hobbit, un voyage inattendu : un excellent film d’aventures qui ne mérite pas sa mauvaise réputation
[rating=4]
Peter Jackson a réussi son pari. Relancer une trilogie adaptée l’œuvre de Tolkien et donner un coup de fouet épique aux fêtes de fin d’année. Son Hobbit première partie se laisse agréablement regarder et confirme ses talents de mise en scène. Pas un choc mais un excellent film d’aventures.
Le seigneur des anneaux est un monument protégé par des hordes de fan qui ont érigé la trilogie de Tolkien et pour beaucoup celle de Peter Jackson en totem quasi touchant le sacré. On pouvait pourtant reprocher aux deux des longueurs parfois interminables. Une tendance au verbiage et au sentencieux. Le Hobit a toujours été considéré à tort comme un livre pour tout-petits car certainement plus accessible. C’est pourtant et surtout un grand roman d’aventures et d’action enthousiasmant qui a fait rêver de nombreux enfants ennuyés par les pavés descriptifs de la trilogie qu’il précède.
Le film de Jackson s’inscrit dans cette lignée. De l’épique. De l’aventure. Un personnage central positif et attachant. Plus humain que le souvent irritant Frodon. C’est aussi l’histoire d’une troupe de nains sympathiques et courageux. Des elfes toujours surréalistes mais plus discrets. Un Gandalf qui n’a jamais aussi bien porté le gris, encore magicien marginal un peu crasseux, loin du chevalier blanc biblique post résurrection du Retour du Roi. La quête reste noble mais l’enjeu est plus simple. Redonner son sens et sa grandeur au peuple des nains, réduits à la misère après avoir perdu leur cité dorée.
The Hobbit souffre de deux problèmes principaux, difficilement attribuables à la seule personne de Peter Jackson. D’abord la présence d’un humour lourdingue qui n’a jamais été le fort ni du réalisateur ni de son auteur fétiche. Jackson pâtit surtout du souvenir qu’il a laissé avec sa première trilogie. Cet univers a déjà été créé. Les paysages, la comté, les cités elfiques, la moitié des personnages et des monstres ont déjà été vus. Jackson prend le parti pris de la cohérence et ne repense pas cet univers. The Hobbit ne s’éloigne pas d’un fil de l’esthétique déjà expérimentée exceptée l’innovation du 48 images seconde dont l’utilité reste douteuse.
Et pourtant, sans trop savoir pourquoi, la sauce prend. La mise en scène de Peter Jackson n’y est pas pour rien. Les géants de pierre, les courses poursuite dans un traineau tiré par des lapins et surtout l’incroyable scène d’action dans les entrailles de la montagne. Au cœur d’un campement d’orcs. Ou la compagnie virevolte entre les ponts suspendus de fortune pour se frayer un chemin. Dans une chorégraphie parfaite. Jackson réussit le pari du rythme. Malgré la durée. On en ressort même un peu frustré car on on était prêt à en prendre pour 3 heures de plus. Ce qui est toujours plutôt bon signe.
Gilles Herail
A NE PAS OUBLIER CETTE SEMAINE, la sortie d’un magnifique film plus intimiste mais tout aussi épique, Les Bêtes du Sud Sauvage, voir la critique ici.
The Hobbit, an unexpected journey, un film fantastique de Peter Jackson, durée 2h45, sortie le 12 décembre 2012
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2 thoughts on “Critique: Le Hobbit, un voyage inattendu : un excellent film d’aventures qui ne mérite pas sa mauvaise réputation”
Commentaire(s)
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giobest
Bonjour, bon article
il est vrai qu’ on voudrait en voir plus quand le film se termine, l’ attente va etre longue! C’ est un vent de fraîcheur qui souffle sur la contrée, je m’ ai pas noté de longueurs dans cet apus, et l’ entraxte de 10 minutes m’ a paru bien longue!
Je crois que ce sont des gobelins dans la montagne et non des orcs.
Allez voir ce film je recommande
eldrawf
bon article,
et oui se sont bien des gobelins dans la montagne